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La communication verbale et non verbale : l’art de parler… sans toujours dire un mot

Ce qu’on dit sans parler (et ce qu’on ne dit pas en parlant)

Imaginez une conversation où vous ne prononcez aucun mot. Pas un seul. Juste un regard, une posture, un souffle retenu, une main qui tremble. Et pourtant, tout est là : l’émotion, l’intention, parfois même le message. C’est cela, la magie – ou le piège – de la communication non verbale.

Aujourd’hui, on parle, on écrit, on s’exprime partout. Les mots sont omniprésents. Mais sont-ils toujours les vrais messagers ? Pas vraiment. Car la communication verbale, aussi précise soit-elle, ne prend son vrai sens que lorsqu’elle s’accorde avec le corps, le ton, le silence.

Dans cet article, on va explorer ensemble ce que signifient réellement ces deux formes de communication, comment elles interagissent, s’opposent parfois, et comment vous pouvez apprendre à les maîtriser pour mieux vous faire entendre… ou simplement mieux comprendre les autres.

Qu’est-ce que la communication verbale ? Plus qu’une affaire de mots

Quand on pense à « communication », on pense souvent au langage, aux mots, aux phrases bien tournées. La communication verbale, c’est tout cela : parler, expliquer, formuler. Elle peut être orale ou écrite, spontanée ou préparée, publique ou intime. C’est la forme de communication la plus consciente, celle qu’on travaille à l’école, dans les discours, dans les mails professionnels.

Mais elle a ses limites. Elle peut mentir. Dissimuler. Se perdre dans des formulations creuses. Et surtout, elle est souvent interprétée à travers un filtre émotionnel. Un « oui » peut sonner faux. Un compliment peut glisser sans atteindre sa cible. Tout dépend du contexte… et du non-verbal qui l’accompagne.

Ce que dit votre corps quand vous ne parlez pas

Votre corps, lui, parle sans arrêt. Même quand vous vous taisez. C’est la communication non verbale : gestes, regards, micro-expressions, posture, distance, contact, mouvement… Un véritable langage silencieux, souvent inconscient, mais puissamment évocateur.

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Un bras croisé peut signifier protection ou fermeture. Un regard fuyant, de la gêne ou de la réflexion. Un silence prolongé, une hésitation ou une tension. Et c’est là toute la subtilité : ce langage n’est pas universel. Il dépend du contexte, de la culture, de la personne. Ce qui veut dire qu’il faut apprendre à décoder… et à se décoder soi-même.

Je me souviens d’un entretien où la candidate répondait parfaitement à toutes les questions. Mais quelque chose clochait. Elle ne regardait jamais son interlocuteur. Pas une seule fois. Elle fuyait. Le message verbal était limpide, mais le non-verbal criait : je doute, je me protège, je ne suis pas là. Et le recruteur l’a ressenti, sans forcément savoir pourquoi.

Et le paraverbal dans tout ça ? L’oublié qui change tout

Entre le verbal et le non verbal, il y a un pont : le paraverbal. Ce n’est pas ce que vous dites, mais comment vous le dites. Le ton de votre voix. Le rythme. Les pauses. L’intensité. L’intonation. Et oui, cela fait toute la différence.

Prenez un simple « ça va ». Dites-le sur un ton joyeux, puis las, puis ironique. Le sens change à chaque fois. Pourtant, les mots restent identiques. C’est le paraverbal qui donne la couleur, le relief, l’intention.

Et souvent, quand une discussion tourne court ou qu’un message ne passe pas, ce n’est pas le fond qui coince… mais la forme. Ce ton sec sans le vouloir. Cette phrase trop rapide. Ce silence mal placé. Un ajustement paraverbal peut rétablir un dialogue mieux qu’un long discours.

Quand verbal et non verbal ne s’accordent pas : la congruence en question

Il vous est déjà arrivé de ne pas croire quelqu’un, sans trop savoir pourquoi ? C’est souvent une affaire de non congruence. Quand le verbal dit une chose, et le corps une autre. Comme un sourire forcé qui accompagne une phrase aimable. Ou une déclaration enthousiaste dite sans aucune énergie.

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Le cerveau humain capte ces dissonances, même inconsciemment. Il se fie davantage au non verbal qu’aux mots. Car le corps, lui, est plus difficile à contrôler. Il trahit, parfois malgré nous.

La solution ? Travailler l’alignement. Dire ce que l’on pense. Ressentir ce que l’on dit. Et s’assurer que nos gestes soutiennent notre message. Cela demande de l’entraînement, mais aussi de l’honnêteté intérieure. Et ça change tout, dans une prise de parole comme dans une conversation intime.

Des différences culturelles à ne pas sous-estimer

Un regard direct peut être vu comme un signe de franchise en France… mais comme une impolitesse dans d’autres cultures. De même, une poignée de main ferme peut être perçue comme agressive dans certaines régions du monde.

La communication non verbale est profondément culturelle. Ce qui fonctionne ici peut nuire ailleurs. D’où l’importance, notamment dans les contextes professionnels internationaux, de s’informer, d’observer, de s’adapter. Un geste mal interprété peut freiner une négociation, refroidir une relation, ou créer un malaise inutile.

Alors non, il ne s’agit pas de jouer un rôle. Mais de développer une conscience interculturelle. Une sorte de curiosité bienveillante, qui permet de mieux lire… et d’être mieux lu.

Comment améliorer sa communication globale au quotidien ?

Par l’écoute. D’abord de soi. Observer ses gestes quand on parle. Sa respiration. Sa voix qui monte ou qui flanche. Prendre le temps, aussi, de demander du feedback. Pas seulement sur le fond, mais sur la manière d’être. C’est précieux.

J’ai découvert ça en animant un atelier. Je pensais être claire et calme. Une participante m’a dit : “Tu vas trop vite, on dirait que tu veux finir vite.” Et c’était vrai. Mon stress me faisait accélérer. Depuis, je ralentis. Je respire. Et je reste plus présente.

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La pratique régulière de la méditation, du théâtre, ou même de l’enregistrement de sa voix sont d’excellents moyens pour affiner cette communication globale. L’idée, ce n’est pas de devenir parfait. C’est de devenir plus conscient.

La communication non verbale au service de votre impact professionnel

Que ce soit en entretien, en réunion, ou en conférence, votre manière de communiquer façonne votre image professionnelle. Ce n’est pas qu’une question de contenu, mais de présence.

Un regard franc, une posture ouverte, une voix posée peuvent parfois convaincre plus que de longues phrases. Et à l’inverse, des gestes nerveux, une voix hésitante ou des mains qui s’agitent peuvent brouiller même un message solide.

La bonne nouvelle, c’est que cela se travaille. Petit à petit. Et chaque progrès a un effet immédiat. Vous vous sentez plus à l’aise. L’autre vous écoute mieux. Et la relation s’en trouve fluidifiée. C’est un cercle vertueux.

Si vous commenciez à écouter ce que votre corps dit déjà ?

Parler, ce n’est pas juste utiliser des mots. C’est entrer en relation. C’est envoyer un message qui, pour être compris, doit être incarné. Vos mains, vos yeux, votre voix, votre souffle… tout participe.

Alors, la prochaine fois que vous communiquez, posez-vous une question simple : Est-ce que mon corps soutient ce que je dis ? Et si la réponse est non, ce n’est pas grave. C’est un point de départ. Pour ajuster, affiner, évoluer. Et faire de votre communication un véritable levier de connexion.

Prêt à écouter ce que vous exprimez sans même y penser ?

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