Vous avez déjà ressenti cette envie brûlante de changer quelque chose — mais sans vraiment savoir par où commencer ? Ou ce moment où, le 1er janvier, vous notez vos résolutions avec enthousiasme… pour finalement les oublier dès février ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul·e.
Se fixer des objectifs, ce n’est pas seulement écrire une to-do list ou coller un post-it sur le frigo. C’est un acte de clarté, un engagement avec soi-même, un petit serment qu’on murmure à voix basse : “Je veux aller là.” Mais pour que ce serment tienne, il faut un cap… et des outils.
Dans cet article, je vous guide pas à pas à travers 7 clés essentielles pour poser des objectifs qui vous ressemblent, et surtout, que vous pourrez tenir. Vous êtes prêt·e à reprendre le contrôle ? On y va.
Pourquoi “se fixer des objectifs” ne suffit pas (et ce qu’il vous manque vraiment)
Commençons par une vérité un peu piquante : formuler un objectif n’est pas suffisant pour le réaliser. On peut écrire “faire du sport trois fois par semaine” ou “lancer mon site web” autant qu’on veut… si derrière, le moteur est à sec, la voiture ne bougera pas.
Ce qui manque souvent ? Un vrai “pourquoi”, un sens profond.
Quand on se fixe un objectif juste “parce qu’il faut” (comme perdre 5 kg avant l’été, parce que tout le monde le fait), la motivation s’épuise vite. Mais quand l’objectif est relié à un désir profond — se sentir plus en forme pour jouer avec ses enfants, par exemple — il devient un levier puissant.
Anecdote perso : pendant des mois, j’ai voulu “me lever plus tôt”. J’ai tenté toutes les applis, les réveils lumineux, même la méthode miracle à 5h du mat. Rien n’y faisait… jusqu’à ce que je comprenne pourquoi je voulais ces matins à moi : écrire, en silence. Depuis que je le fais pour ça, je n’ai plus besoin de forcer.
💡 Conseil : avant même de choisir vos objectifs, prenez le temps d’écrire vos motivations profondes. Celles qui vous touchent, pas celles qu’on vous a inculquées.
Clarifiez votre “pourquoi” avant de définir le “quoi”
C’est contre-intuitif, je sais. On a souvent envie de passer à l’action tout de suite. Mais si vous partez sans boussole, même le meilleur des bateaux ne vous mènera nulle part.
Posez-vous ces 3 questions simples (et puissantes) :
- Qu’est-ce qui me manque aujourd’hui ?
- Qu’est-ce que je veux ressentir quand j’aurai atteint mon objectif ?
- À quoi je saurai que c’est réussi (au-delà d’un chiffre) ?
Prenons un exemple : plutôt que “Je veux trouver un nouveau job”, la version alignée devient “Je veux un poste où je me sens utile, dans une équipe qui me respecte, avec un rythme plus équilibré.”
Vous sentez la différence ? Le second est vivant. Il respire.
La méthode SMART revisitée : efficace, oui, mais pas universelle
Impossible de parler d’objectifs sans évoquer la fameuse méthode SMART. Pour rappel, un objectif SMART est :
- Spécifique
- Mesurable
- Atteignable
- Réaliste
- Temporellement défini
Exemple : “Faire 3 séances de cardio de 45 minutes par semaine pendant 2 mois.”
C’est carré, clair, et ça fonctionne… sur le papier. Mais attention : ce cadre peut parfois étouffer l’inspiration, surtout si vous êtes plus créatif·ve ou intuitif·ve.
Conseil : utilisez SMART comme une grille de vérification, pas comme une cage. Laissez-vous la possibilité d’ajuster si votre énergie ou votre contexte changent.
La méthode WOOP : l’arme secrète des objectifs émotionnels
Moins connue que SMART, la méthode WOOP, développée par la psychologue Gabriele Oettingen, est un bijou de simplicité et d’efficacité.
WOOP, c’est :
- Wish (souhait)
- Outcome (résultat attendu)
- Obstacle (obstacle intérieur)
- Plan (plan pour y faire face)
Ce qui est puissant ici, c’est qu’on anticipe les freins réels — fatigue, doute, procrastination — et qu’on s’y prépare.
Exemple :
Souhait : Je veux reprendre la course à pied. Résultat : Je me sens fière, énergique, libérée. Obstacle : Je traîne le matin et je me trouve mille excuses. Plan : Je prépare mes baskets la veille et je ne touche pas à mon téléphone avant la course.
Petit détail : cette méthode fonctionne mieux quand vous la pratiquez à l’écrit, au calme. Comme un mini engagement avec vous-même.
OKR, mini-habitudes ou méthode GROW : testez ce qui vous correspond
Tout le monde n’avance pas avec la même boussole. Certains ont besoin d’un grand cap inspirant, d’autres préfèrent des petits pas réalistes. L’important ? Choisir la méthode qui colle à votre énergie.
- Les OKR (Objectives and Key Results), utilisés dans les startups, sont parfaits pour ceux qui aiment les résultats mesurables à fort impact. Exemple : “Doubler le trafic de mon blog d’ici 3 mois, en publiant 2 articles par semaine et en optimisant le SEO.”
- Les mini-habitudes, elles, consistent à démarrer… minuscule. Du style : “Faire une pompe par jour” (oui, une seule). Et souvent, comme par magie, vous en faites 5, puis 10.
- La méthode GROW, plus coaching, repose sur 4 étapes : Goal (objectif), Reality (réalité actuelle), Options (possibilités), Will (volonté/action). Idéal pour prendre de la hauteur.
Conseil : inutile de choisir une seule méthode. Combinez, testez, adaptez. Votre système, c’est vous qui l’inventez.
Objectif pro, perso ou de vie ? Adaptez votre méthode au bon terrain
Tout objectif ne se pilote pas de la même façon. Se fixer des objectifs professionnels demande souvent de prendre en compte des contraintes extérieures (hiérarchie, KPI, délais). Tandis qu’un objectif personnel peut se nourrir de liberté et d’introspection.
Et puis il y a les objectifs de vie : changer de métier, déménager à la campagne, reprendre des études, ou simplement… ralentir.
Exemple : si votre but est de “retrouver un équilibre entre vie pro et perso”, il n’aura pas la même structure qu’un objectif chiffré type “générer +20% de CA ce trimestre”.
Dans ce cas, vous pouvez utiliser des indicateurs qualitatifs : votre niveau d’énergie à la fin de la journée, votre capacité à dire non, votre fréquence de moments “hors écran”.
Anecdote : quand j’ai décidé de réduire mes semaines à 4 jours, je n’ai pas établi un plan ultra détaillé. J’ai juste bloqué mon mercredi, et je me suis observée. Deux mois plus tard, c’est devenu mon jour préféré… et mon cerveau est bien plus créatif.
Et quand ça coince ? Surmonter l’auto-sabotage et la perte de motivation
Spoiler : il y aura des baisses de régime. Toujours. La motivation, ce n’est pas une ligne droite, c’est une vague. Et parfois, elle se retire.
Plutôt que de culpabiliser, apprenez à dialoguer avec ces moments de creux. Demandez-vous :
- Est-ce que mon objectif est encore aligné avec moi ?
- Est-ce que je me suis fixé un cap trop ambitieux, trop flou ou trop “extérieur” ?
- Qu’est-ce qui me ferait du bien maintenant (et pas dans 6 mois) ?
Astuce concrète : créez un rendez-vous mensuel avec vous-même. Notez vos progrès, vos blocages, vos intuitions. Une sorte de “journal de bord des objectifs”. Et si vous êtes plus visuel·le, utilisez un tableau Trello ou un code couleur dans votre agenda.
Ce rituel vous permettra de garder le cap sans pression. Et surtout, d’ajuster. Parce qu’un objectif, ça évolue — tout comme vous.
Ritualisez votre progression : planning, feedback et petits pas
On parle souvent du “grand objectif”, mais ce sont les petits pas réguliers qui changent vraiment la donne.
Transformez vos objectifs en rituels. Un moment dédié dans la semaine. Un espace physique clair (le carnet sur votre table de nuit, l’appli en favoris). Une trace visible de votre avancée, même minuscule.
Exemple : vous voulez écrire un livre ? Au lieu de “500 mots par jour”, tentez “20 minutes d’écriture après le petit déjeuner”. Ce n’est pas plus facile, mais c’est plus vivable.
Et surtout, donnez-vous du feedback. Pas un jugement (“je suis nul·le”), mais une observation bienveillante : “J’ai tenu 3 jours sur 5. Pourquoi ? Qu’est-ce qui a aidé ? Qu’est-ce que je peux changer ?”
Ce regard sur vous-même, s’il est doux et lucide, vaut tous les coachs du monde.
Et vous, quel premier petit pas allez-vous faire aujourd’hui ?
Se fixer un objectif, ce n’est pas cocher une case. C’est s’autoriser à rêver, à choisir, à avancer — même lentement. Ce n’est pas une course à la productivité, c’est une invitation à se respecter.
Alors, plutôt que d’écrire “Perdre 10 kg”, “Changer de vie” ou “Être plus organisé·e”…
Commencez par une phrase. Une petite. Du genre :
“Je veux retrouver de l’énergie pour danser avec mes enfants.”
“Je veux m’offrir une journée sans notifications.”
“Je veux terminer ce projet, pas pour la gloire, mais pour me prouver que j’en suis capable.”
Et posez la première pierre. Une seule.
Parce qu’après tout, c’est en marchant qu’on trace le chemin.