Ce petit manque qui freine les grands élans
Vous connaissez cette sensation ? Cette petite voix intérieure qui dit : « Je ne suis pas à la hauteur », « Ce que je fais n’a pas d’intérêt », ou « Je n’y arriverai jamais »… Elle n’est pas méchante, juste un peu trop présente. Et à force de l’écouter, elle finit par nous faire croire qu’elle a raison.
C’est là que la confiance en soi entre en jeu. Elle ne fait pas de bruit, mais quand elle est là, tout change. Elle permet d’agir sans trembler, de parler sans rougir, de vivre sans se juger à chaque instant.
Et si vous êtes ici, c’est que vous avez déjà entendu parler de la sophrologie comme un moyen d’y parvenir. Bonne nouvelle : c’est vrai. Et mieux encore, c’est accessible, doux, progressif. Un peu comme une lumière qu’on apprendrait à rallumer, pas à pas, de l’intérieur.
Prenez une grande inspiration (oui, maintenant). Et plongeons ensemble dans ce que peut vous apporter la sophrologie, avec clarté, humanité… et un soupçon d’expérience vécue.
Comprendre la confiance en soi : une base avant de bâtir
Avant de « booster » quoi que ce soit, il faut comprendre ce qu’on veut nourrir.
La confiance en soi, ce n’est pas la prétention, ni l’arrogance. C’est cette force tranquille qui nous permet d’agir malgré le doute, de croire que l’on peut apprendre, évoluer, se tromper… et recommencer. Elle est liée, mais distincte, de l’estime de soi (comment je me perçois) et de l’affirmation de soi (comment je m’exprime face aux autres).
Une personne peut avoir une bonne estime de soi, mais manquer de confiance dans certains contextes. Par exemple, se sentir compétent… mais perdre ses moyens en réunion.
C’est là que la sophrologie devient précieuse : elle agit sur le corps, l’esprit et les émotions, en rééquilibrant le tout.
La sophrologie : comment ça marche, concrètement ?
Imaginez une méthode qui mêle respiration, mouvements doux, visualisation mentale et conscience du corps. Un mélange entre relaxation, attention à soi et projection positive.
Créée dans les années 60 par Alfonso Caycedo, la sophrologie est aujourd’hui utilisée dans des hôpitaux, des entreprises, des écoles. Elle ne demande ni souplesse ni croyance. Juste un peu de temps et de régularité.
Chaque séance suit une structure :
- Temps de relaxation corporelle (assis ou debout)
- Exercices dynamiques (souffle + gestes synchronisés)
- Visualisations positives (images mentales guidées)
Son but ? Vous reconnecter à vos ressources internes. Vous rappeler que vous avez déjà en vous des capacités, des forces oubliées ou négligées.
Comment la sophrologie agit sur la confiance en soi
Revenons à notre sujet central. Pourquoi la sophrologie renforce-t-elle la confiance en soi ? Voici les trois leviers principaux :
- Le corps comme point d’appui :
Quand on apprend à respirer calmement, à relâcher les tensions, on apaise le système nerveux. Le corps n’est plus perçu comme un ennemi (tremblements, rougeurs, crispations), mais comme un allié. Ce seul changement redonne du pouvoir. - Des pensées plus constructives :
Grâce aux visualisations, on apprend à se projeter dans des situations réussies. Le cerveau ne fait pas totalement la différence entre l’imaginaire et le réel : plus on s’imagine réussir, plus on s’y autorise. - Un dialogue intérieur plus doux :
La sophrologie invite à porter un regard bienveillant sur soi. À sortir du jugement. Et à s’ancrer dans ce qu’on fait bien, chaque jour. Même si c’est petit.
Trois exercices de sophrologie pour retrouver l’élan
Voici trois exercices simples que vous pouvez tester chez vous. Nul besoin d’être un expert.
1. Respiration « confiance » (2 minutes)
- Asseyez-vous confortablement.
- Inspirez profondément en pensant : « J’accueille mes ressources ».
- Expirez lentement en imaginant vos doutes s’éloigner.
- Répétez 5 fois.
2. Le geste ressource (3 minutes)
- Debout, yeux fermés.
- Rappelez-vous un moment où vous vous êtes senti(e) fier(e).
- Revivez-le mentalement : lieu, sensations, émotions.
- Serrez le poing doucement pendant ce souvenir.
- Relâchez.
Ce geste d’ancrage peut être réutilisé discrètement dans des moments de stress.
3. L’affirmation positive (à répéter chaque matin)
Trouvez une phrase qui vous parle.
Exemples : « Je fais confiance à mes capacités », « J’ai le droit d’essayer et d’échouer », « Je mérite ma place ».
Dites-la à voix haute, debout, ancré(e), en respirant profondément.
Intégrer la sophrologie dans sa vie : moins qu’une résolution, un rendez-vous
Ce n’est pas en pratiquant une fois qu’on devient confiant. Mais la régularité change tout.
Idéalement :
- 10 minutes chaque matin, ou
- Une séance guidée (audio ou pro) 2 à 3 fois par semaine.
Choisissez un lieu calme. Créez un petit rituel (tapis, bougie, carnet…). Et surtout : soyez indulgent avec vous-même. Certaines séances seront plus intenses, d’autres plus tièdes. C’est normal.
Personnellement, j’ai mis trois semaines à sentir un vrai changement. Mais un jour, sans prévenir, j’ai pris la parole dans un groupe sans y penser. Comme si mon corps savait. Et c’était… fluide.
La sophrologie au travail : un levier puissant (et discret)
Le manque de confiance se manifeste souvent en contexte professionnel. Réunions, entretiens, feedbacks… autant de moments où l’on peut perdre pied.
La sophrologie est un outil idéal, car elle peut se pratiquer même au bureau :
- Une respiration consciente avant une prise de parole
- Un geste d’ancrage avant un rendez-vous important
- Une visualisation express pendant la pause déjeuner
De plus en plus d’entreprises proposent des ateliers de sophrologie pour prévenir le stress et développer les soft skills. Et si ce n’est pas le cas ? Il existe des séances audio discrètes à glisser dans vos écouteurs… sans éveiller les soupçons.
Témoignages : quand la pratique transforme doucement
- Manon, 28 ans : « La sophrologie m’a aidée à arrêter de m’excuser d’exister. Je n’ai pas changé du jour au lendemain, mais j’ai commencé à marcher plus droite. Et ça, pour moi, c’était énorme. »
- Thibault, 41 ans : « Je craignais que ce soit trop “zen-bizarre”. En réalité, j’ai découvert une méthode pragmatique. Je dors mieux, je me sens plus stable. »
- Léa, 17 ans : « Au lycée, je n’osais jamais lever la main. Maintenant, j’ose participer. Même si j’ai encore peur, j’y vais. Et je me félicite. »
Sophrologie et autres méthodes : quelle complémentarité ?
La sophrologie ne prétend pas tout résoudre. Elle est complémentaire d’autres approches :
- Avec un coach ou un psy, elle peut approfondir le travail sur les croyances limitantes.
- Avec le sport, elle aide à mieux récupérer et à écouter le corps.
- Avec la méditation, elle renforce la présence à soi… mais en mouvement.
L’important, c’est d’oser expérimenter. Et de garder ce qui vous parle.
Et si vous donniez à votre confiance une place dans votre agenda ?
La confiance en soi, ce n’est pas un don. C’est une compétence. Une graine à cultiver. Et la sophrologie est un terreau fertile pour cela.
Elle ne promet pas des miracles, mais offre un espace pour vous reconnecter à vos ressources. En douceur. En profondeur. Et surtout, à votre rythme.
Alors, pourquoi ne pas essayer cette semaine ? Dix minutes. Un souffle. Un geste. Un mot. Pour vous. Pour avancer. Pour croire, un peu plus, que vous pouvez.
👉 Et vous, quel serait le premier petit pas que vous pourriez faire dès aujourd’hui ?